10 conseils pour réduire le stress de votre enfant

10 conseils pour réduire le stress de votre enfant

Le stress vise les grands et les petits.

Chaque enfant a sa propre personnalité… et sa manière de composer avec les situations difficiles.

Mais que faire pour l’aider à traverser ces périodes d’agitation? Voici 10 conseils pour l’accompagner et pour l’amener à mieux gérer ses émotions.

1. Savoir reconnaître les symptômes du stress

Pour bien intervenir auprès d’un enfant anxieux, il faut d’abord savoir déceler les signes. Ceux-ci peuvent se manifester de manière différente d’un jeune à l’autre:

  • humeur fluctuante ou changement de comportement
  • irritabilité (colère, tristesse, lamentations)
  • malaises physiques (maux de tête ou de ventre, nausées, tremblements ou cœur qui bat rapidement, eczéma, diarrhée, crises d’asthme plus fréquentes, énurésie (pipi au lit la nuit))
  • troubles du sommeil (cauchemars, difficulté à s’endormir, réveils fréquents en pleurs)
  • augmentation ou diminution de l’appétit
  • problèmes de concentration
  • difficultés d’apprentissage
  • anxiété de séparation
  • refus d’aller à l’école ou à la garderie
  • réactions émotives intenses et disproportionnées par rapport à des événements
  • repli sur lui-même et isolement

2. Améliorer son organisation

Le stress naît souvent d’un manque de temps et de préparation.

Revoyez ensemble sa routine. Établissez un horaire qui lui accorde plus de latitude pour accomplir ses tâches. Veillez à ce qu’il reste confortable avec les échéances.

Rangez les objets qu’il utilise de façon régulière. Il doit les trouver facilement. S’il doit les chercher, sa nervosité peut monter en flèche. Mettre de l’ordre dans ses affaires, c’est aussi mettre de l’ordre dans sa tête!

3. Accroître son autonomie

Quand notre enfant éprouve des difficultés, quoi de plus normal que de vouloir remuer ciel et terre pour l’aider?

Vous pouvez certainement tenter de diminuer l’impact du stress dans sa vie. Toutefois, la clé ne réside pas dans l’élimination de toute contrariété. L’imprévu et la nouveauté font partie de l’apprentissage de votre jeune. Mieux vaut donc lui apprendre tôt à vivre avec le stress.

D’ailleurs, la solution provient souvent de lui. Aussi, évitez de le surprotéger dans l’espoir d’atténuer ses souffrances. Offrez-lui plutôt des choix pour qu’il soit en mesure de prendre des décisions par lui-même.

Cela peut vous sembler bénin, mais votre jeune gagnera en confiance et aura l’impression d’exercer un certain contrôle sur sa vie… et sur lui-même.

4. Développer sa confiance

Une mauvaise gestion du stress s’accompagne souvent d’un sentiment d’échec et d’impuissance face à des peurs irréalistes et démesurées.

Aussi, soulignez chacun de ses progrès et félicitez-le. Vous pourriez, par exemple, participer à une activité qui lui plaît vraiment et qui le détend.

Et puis, questionnez-vous. En demandez-vous trop? Lui infligez-vous, sans le vouloir, la recherche de la perfection et de la performance à tout prix? Prend-il part à trop d’activités parascolaires? Si c’est le cas, baissez vos attentes et faites preuve d’indulgence.

5. Parler et nommer ses émotions

Pour briser son isolement et son sentiment de culpabilité, parlez avec lui de ce qu'il ressent, sans le juger.

S’il est peu bavard ou s’il éprouve de la difficulté à nommer ses émotions, posez des questions ouvertes pour favoriser la discussion. Ne laissez pas en suspens un «oui», un «non» ou un «je ne sais pas».

Racontez-lui une histoire dans laquelle le héros se trouve dans une situation semblable à la sienne. Ensuite, demandez-lui de vous expliquer dans ses propres mots ce que vit le personnage principal. Vous pouvez aussi lui faire illustrer son angoisse.

Rassurez-le. Dites-lui que vous êtes là pour l’accompagner et l’aider à traverser cette tempête. Votre amour et votre soutien sont essentiels pour qu’il ne se sente pas abandonné dans les moments difficiles.

6. Visualiser un souvenir heureux

Quand vous sentez que la tension monte et que votre enfant semble incapable de se calmer, suggérez-lui de prendre une pause.

Ramenez son attention vers un souvenir heureux pour désamorcer la crise.

Remémorez-lui ses succès et les moments où il a réussi à surmonter ses craintes.

7. Pratiquer la méditation ou une activité de détente

La méditation, ce n’est pas qu’une discipline réservée aux adultes! Les jeunes aussi peuvent y trouver leur compte et profiter de ses bienfaits.

Méditer, c’est entraîner son esprit à vivre dans l’instant présent et à chasser les idées ruminantes. Ainsi, votre enfant doit mettre de côté ses pensées envahissantes pour se concentrer sur les sensations dans son corps et les émotions qui l’habitent.

Pratiquée chaque jour, la méditation discipline son cerveau et lui permet de mieux réagir face à des situations stressantes.

Vous ignorez par où commencer pour l’initier à cette technique de relaxation? De plus en plus d’applications et de chaînes YouTube sont spécialement dédiées aux enfants.

Si ce n’est pas votre tasse de thé, prenez part à des activités de détente avec lui:

  • bricolage
  • peinture
  • dessin
  • casse-tête
  • lecture
  • etc.

Le jeu libre et les jeux de rôle sont aussi efficaces pour évacuer la tension.

8. Infuser une dose d’humour

Pour dédramatiser, rien ne vaut l’humour.

Tout comme l’activité physique, le rire entraîne une libération d’endorphines, des hormones sécrétées par le cerveau et associées au bonheur. L’effet des endorphines réduit donc l’anxiété.

Multipliez les blagues et les situations cocasses au quotidien. Sachez toutefois doser vos interventions et éviter de vous moquer des peurs qu’éprouve votre enfant. Elles sont réelles. Gardez-vous bien de les prendre à la légère.

Montrez-lui l’exemple. Gardez en tête que votre anxiété peut se transférer à votre enfant.


9. Adopter de saines habitudes de vie

On dit qu’un esprit est sain dans un corps sain. Avec de bonnes habitudes de vie, votre enfant est mieux équipé pour affronter les aléas du destin.

Activité physique

Les effets positifs de l’exercice physique sur la gestion du stress ne sont plus à démontrer. En ajoutant le sport et des activités extérieures en groupe à l’horaire de votre jeune, vous lui permettez de décompresser et d’obtenir la dose d’endorphines nécessaires à son bien-être.

Alimentation équilibrée

Garnissez la corne d’abondance de fruits et de légumes frais, de légumineuses, de poissons et de fruits de mer. Transformez les repas en festins variés en saveurs et en nutriments.

Troquez les jus et les boissons gazeuses pour de l’eau.

Éliminez du menu familial (ou diminuez) les éléments suivants:

Routine

Instaurez une routine pour les heures de repas et du coucher. Elle s’avère nécessaire pour procurer des points de repère rassurants pour votre enfant.

Le sommeil se montre parfois capricieux. Établissez un rituel pour que votre enfant ralentisse la cadence et ferme les yeux pour la nuit. Reproduisez les mêmes gestes, soir après soir, pour l’aider à mieux s’assoupir.

Votre enfant ne dort toujours pas? D’autres méthodes peuvent l’amener à tomber dans les bras de Morphée.

Usage des écrans sous contrôle parental

Selon la Société canadienne de pédiatrie, le temps consacré aux écrans importe peu. C'est plutôt l’usage qu'en fait votre enfant qui compte.

Permettez-lui d’utiliser une tablette ou de jouer à des jeux vidéo, pourvu que cela ne nuise pas à sa vie scolaire et sociale. Les activités physiques et sociales ainsi que le sommeil demeurent la priorité.

Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures sont toutefois plus nuancées que la Société canadienne de pédiatrie. Elles prônent 2 heures de temps d’écran par jour pour les enfants de plus de 5 ans.

Ici, le dosage et votre bon jugement sont de mise.

10. Faire appel aux experts

Portez attention aux symptômes. S’ils persistent malgré vos interventions ou si leur gravité augmente, consultez des professionnels de la santé.

Le stress fait partie de la vie. Tôt ou tard, votre enfant devra l'apprendre. Les moments de tension qui s’additionnent et le stress qui devient chronique peuvent évoluer en angoisse, en troubles anxieux, en épuisement et même en dépression.

Bref, intervenez sans tarder.