Au secours : mon enfant ne dort plus!

Au secours : mon enfant ne dort plus!

Votre enfant a de la difficulté à s’endormir ou est propice aux réveils nocturnes qui s’éternisent? Voici quelques solutions pour que le dodo revienne au galop!

En général, un enfant de 1 à 5 ans a besoin de 12 à 13 heures de sommeil par jour réparties entre la nuit et une sieste.

Évidemment, les besoins de sommeil varient d’un enfant à l’autre, mais il arrive qu’il soit perturbé vers l’âge de 2 ans par des terreurs nocturnes, des réveils nocturnes qui durent plus longtemps que prévu ou un refus catégorique de tomber dans les bras de Morphée le soir venu.

Que faire devant un enfant dont la routine de sommeil est sens dessus dessous?

Vous n’êtes pas seuls!

Les troubles du sommeil chez l’enfant sont bien plus fréquents qu’on le croit.

Vous n’avez donc pas à vous sentir coupables ou à remettre en question la routine du dodo parce que votre enfant refuse de dormir ou se réveille fréquemment pendant la nuit.

En effet, selon le chercheur Joseph A. Mindell, 10 à 30 % des enfants souffrent d’insomnie pédiatrique. Les petits sont alors incapables de s’endormir sans le même rituel, par exemple s’assoupir dans le lit de leurs parents, tenir leur objet préféré ou entendre leur chanson fétiche.

Dans le cas des réveils nocturnes, ils touchent environ 20 % des bambins.

Respirez donc un grand coup et faites preuve de patience. Il s’agit sans doute d’une phase qui s’estompera avec le temps. Souvent, le tout rentre dans l’ordre vers 4 ans.

Objectif : dormir en solo

Les enfants apprennent par observation et quand le modèle est répété et répété.

Si vous êtes toujours là, il voudra reproduire ce comportement et vous réclamera chaque nuit. Au contraire, s’il réussit à s’endormir sans vous, il arrivera à fermer les yeux seul.

Le vôtre doit donc apprendre à dormir seul, même si cela réveille son angoisse de séparation.

Une routine de sommeil est donc essentielle et constitue la clé du succès pour que votre enfant réussisse à vaincre ses craintes et puisse s’endormir sans votre présence constante à ses côtés.

La routine du sommeil est un sujet sensible, un peu comme l’est l’allaitement. C’est pourquoi les méthodes d’entraînement au sommeil qui vous sont proposées ici servent à vous informer. Aucune n’est meilleure que l’autre.

Choisissez celle qui correspond à vos valeurs, à votre personnalité et à votre modèle parental. Vous seul connaissez votre enfant. Vous êtes aussi la personne la mieux placée pour interagir avec lui et pour le ramener doucement vers un sommeil réparateur.

5-10-15

Cette méthode vous demandera beaucoup de patience et de persévérance. Rappelez-vous que la constance fait toute la différence.

Couchez votre enfant dans son lit alors qu’il est encore éveillé et sortez.

S’il pleure et vous réclame, attendez 5 minutes avant de retourner dans sa chambre. Vous devez le réconforter et le consoler, sans jamais le prendre dans vos bras ou vous coucher à ses côtés.

Si le même scénario se répète, attendez cette fois-ci 10 minutes avant de vous manifester. Séparez ensuite votre prochaine visite à 15 minutes jusqu’à ce que votre enfant s’endorme.

Chaise

Contrairement à la méthode 5-10-15, celle-ci ne laisse pas votre enfant dans la solitude la plus complète.

Pendant qu’il pleure, vous demeurez dans sa chambre, mais à l’écart, assis sur une chaise.

Vous quittez la pièce quand il est dans les bras de Morphée.

Petit à petit, vous éloignez la chaise du champ de vision de votre enfant jusqu’à ce qu’elle soit placée à l’extérieur de sa chambre.

Renforcement positif

Ici, il s’agit d’adopter la méthode du calendrier, comme pour l’entraînement à la propreté.

Pour motiver votre enfant à apprivoiser la solitude pour s’endormir, récompensez-le et félicitez-le. Encouragez-le quand il surmonte ses peurs et qu’il fait preuve d’une certaine autonomie.

Les tableaux d’émulation fonctionnent très bien avec certains enfants. Faites-le participer avec vous, ceci augmentera sa motivation.

Diminution graduelle

Chaque fois que votre enfant pleure et vous réclame, vous répondez à son appel. C’est plutôt au niveau de votre implication que vous vous désengagez et marquez une certaine distance au fur et à mesure.

Cette approche peut s’incarner par les exemples suivants :

Le parent remplace graduellement un câlin par un simple toucher et ensuite par une parole réconfortante.

Le parent encourage l’enfant à prendre son verre d’eau lui-même sur son bureau plutôt que de le lui apporter.

Le parent explique à l’enfant qu’il viendra le voir régulièrement, à condition qu’il ne se relève pas.

Quand consulter?

Parce que les troubles du sommeil chez les petits ne sont pas sans conséquence pour les parents, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé dans les cas suivants :

Vous soupçonnez que les troubles du sommeil de votre enfant sont liés à l’apnée du sommeil, à l’anxiété ou à la dépression.

Vous ou votre conjoint souffrez d’insomnie et le manque de sommeil finit par avoir des répercussions sur votre santé physique et mentale.

Si vous avez essayé toutes les techniques et qu’il n’y a aucun signe d’amélioration depuis au moins 3 mois, discutez-en avec un professionnel de la santé.

Pour que le sommeil de votre enfant soit perturbé, vous devez observer les signes suivants :

Votre enfant se réveille plus de 2 fois par nuit.

Les réveils nocturnes durent plus de 20 minutes.

Votre présence est nécessaire pendant ces épisodes.

Les réveils nocturnes surviennent plus de 4 à 5 nuits sur 7