Mon enfant a peur du noir

Mon enfant a peur du noir

En général, c’est vers l’âge de 2 à 3 ans que les enfants manifestent une peur du noir. Cette apparition survient au même moment où leur imagination se développe. Malheureusement, ils n’ont pas la maturité pour distinguer le réel de leur monde fantasmé.  

D’où viennent ces terreurs?

Malgré les craintes dont votre enfant vous fait part, ce ne sont pas tant la noirceur et les monstres qui l’effraient.  

C’est plutôt l’absence de repères une fois qu’il est dans la pénombre. Seul, face à lui-même, il a besoin d’être rassuré par ses parents et son environnement.  

Dans certains cas, on peut aussi expliquer la peur du noir par une angoisse de la séparation. Comme il ne vous voit pas, votre enfant se sent abandonné pour toujours. Cette crainte s’estompe au fur et à mesure, mais elle peut être observée jusqu’à la fin de la période préscolaire.  

5 conseils pour aider votre enfant à vaincre sa peur du noir

1. Analysez ses peurs

Les terreurs enfantines ne doivent pas être prises à la légère et balayées sous le tapis d’un « Mais non, ce n’est rien! ». Elles font partie du développement de l’enfant où il doit apprendre à différencier les situations dangereuses de celles qui sont anodines et à renforcer sa confiance en lui.  

Vous devez donc les prendre au sérieux, tout en dosant votre réaction.  

Essayez de comprendre sa peur du noir. Est-ce attribuable à un événement en particulier comme un déménagement, unchangement de service de garde ou une nouvelle éducatrice?   

2. Apportez calme et réconfort

Personne n’aime être réveillé au beau milieu de la nuit, mais vous devez absolument garder votre calme. Si vous manifestez de la frustration et de l’impatience, vous risquez de nourrir les craintes et les angoisses de votre enfant.  

Trouvez les mots justes pour le réconforter et écoutez-le attentivement raconter ses peurs. Serrez-le dans vos bras. Dites-lui que vous viendrez vérifier si tout va bien une fois qu’il sera dans les bras de Morphée.  

Instaurez aussi une routine de sommeil sous le signe de la tranquillité. Après un bain, passez du temps avec lui à lire des histoires ou à jouer.  

Une doudou et un ourson sont souvent des complices, prêts pour vous épauler à apporter un sentiment de sécurité à votre enfant. Une musique relaxante ou un bruit de vagues peuvent compléter le tout.   

Afin d’aider au niveau de l’angoisse de séparation, pourquoi ne pas prendre l’un de vos tee-shirts et y insérer un oreiller?De cette façon, votre enfant pourra serrer l’oreiller tout contre lui en plus d’y retrouver votre odeur réconfortante. 

3. Renforcez son sentiment de contrôle

Dans un climat rassurant, demandez à votre enfant ce qu’il peut faire pour lutter contre les monstres et sa peur du noir. S’il trouve la solution par lui-même, il a une certaine emprise sur ses sentiments, ce qui peut le calmer et contribuer à s’endormir.  

C’est souvent par le jeu que l’on arrive à faire diversion des peurs enfantines. Par exemple, faites-le confectionner une arme aux supers pouvoirs qui le protégera.  

Soulignez les moments où il a réussi à vaincre sa peur. Le renforcement positif a fait ses preuves en la matière.  

4. Allumez la veilleuse

C’est souvent la meilleure stratégie à adopter quand les terreurs nocturnes de votre enfant font partie du quotidien : allumer une veilleuse toute la nuit.  

Ainsi, si votre enfant se réveille, il peut retrouver plus rapidement ses repères dont il a besoin et se rendormir sans que votre présence soit nécessaire.  

5. Respectez son rythme

Chaque enfant a son tempérament et se développe à son rythme.  

Voilà pourquoi vous devez respecter son stade d’apprentissage pour l’aider à apprivoiser sa peur.  

Inutile de le brusquer s’il n’est pas encore en mesure de faire la distinction entre son monde imaginaire et la réalité.  

Et si ça ne fonctionne pas?

Il est préférable de consulter un professionnel de la santé si la peur du noir dont souffre votre enfant est insurmontable.  

Observez si ces craintes l’empêchent de fonctionner normalement au quotidien ou si elle se transforme en anxiété ou en phobie.